Katalog

16 Daniel Buren est l’un des artistes marquants de notre temps. Plus que tout autre peut-être, il utilise des moyens très simples, généralement des rayures verti- cales alternativement blanches et colorées, larges de 8,7 cm. Comme par exemple lors de son exposition triom- phale dans le cadre de Monumenta au Grand Palais à Paris en 2012, il les combine avec des surfaces colorées monochromes dans le cadre de son grand projet à Chem- nitz, faisant ainsi danser le contexte architectural, visuel et physique. À première vue, son traitement de la chemi- née semble être une provocation. Mais on s’habitue ra- pidement aux compositions de Buren car elles pro- viennent d’une longue tradition picturale. On prend peu à peu conscience que la « proposition visuelle » de Buren (c’est ainsi qu’il nomme ses œuvres) fait apparaître dif- féremment l’ensemble du contexte. Avec son projet pour Chemnitz, Daniel Buren surprend tous les publics concernés : chaque habitant de la ville, les médias et, enfin, le public culturel. La succession des plages de couleur, appliquées sur la cheminée avec une exclusivité radicale, est à la fois risquée et bien choisie. Daniel Buren est le seul grand artiste du début de l’art conceptuel – mouvement tout d’abord souterrain et pourtant mondial amorcé en 1965 – qui renonce totale- ment à l’utilisation du langage dans ce courant artistique qui cherche à créer une relation directe entre le regard et la pensée avec ses nombreuses ramifications dans les parties les plus diverses du monde. En Saxe, A.R. Penck ne fut pas le seul artiste participant à l’avènement de l’art conceptuel. Photos-souvenirs : Excentrique(s), travail in situ , Monumenta 2012, Grand Palais, Paris, mai – juin 2012. Détails. Fotoerinnerungen: Exzentrisch(e), Arbeit in situ , Monumenta 2012, Grand Palais, Paris, Mai –Juni 2012. Ausschnitte.

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