47 Bewegung zu setzen. Und immer wieder treten sie als weiße Lichtpunkte in der tiefschwarzen Untiefe des nächtlichen Himmels auf den Holz- und Linolschnitten hervor – eigentlich farblose Negativstellen, die durch das Auskerben und Einritzen des Druckstocks entstehen und erst beim Druck in unmittelbarer Nachbarschaft zur Schwärze ihre Leuchtkraft entfalten. Monde über Monde zieren diese Sternenhimmel. Sie geben sich in der ganzen Spannweite ihrer Phasen zu erkennen: Neben unzähligen Sichelmonden und vereinzelten blutroten Feuerbällen, die der Sonne in nichts nachstehen, sind es vor allem die vollrunden, verzerrten Gesichter, die der Künstler mit Vorliebe grimassenhaft von oben herab auf das Erzählte starren lässt. Auf dem kleinformatigen Linolschnitt Unter dem Mond (Abb. S. 47) – eine seiner frühesten druckgrafischen Arbeiten in expressionistischer Manier – zwingt eine solche Fratze die verzweifelt in sich kauernde Gestalt im Vordergrund buchstäblich in die Knie. Die Mondgesichter in Sergio Birgas Werken sind symbolhaft als Vorboten für die Unausweichlichkeit des Schicksals zu lesen, das für seine Protagonisten fast immer einen unheilvollen Lauf nimmt. So wird Josef K. in einer Illustration nach Franz Kafkas Der Process (Abb. S. 121) unter dem Spott des Mondes zu seiner Hinrichtung abgeführt. Ein süffisant dreinblickendes Gesicht schaut tatenlos dabei zu, wie Kafkas Kübelreiter II (Abb. S. 97) im Eisgebirge unausweichlich seinem Kältetod entgedes points lumineux blancs, dans les profondeurs sombres du ciel nocturne, représenté dans les gravures sur bois et linoléum – des zones négatives, presque incolores, qui se forment lorsque l’artiste creuse et incise la plaque de gravure, et qui ne révèlent toute leur luminosité qu’au moment de l’impression, au contact immédiat du noir. D’innombrables lunes ornent ces ciels étoilés. Elles se manifestent dans toute la variété de leurs phases : de nombreux croissants de lune et des boules de feu rouge sang isolées – qui n’ont rien à envier au soleil –, et surtout les visages ronds et déformés, que l’artiste aime à faire grimacer de manière condescendante sur le récit. Dans la petite gravure sur linoléum Sous la lune (fig. p. 47), qui est l’une de ses premières œuvres gravées dans un style expressionniste, l’un de ces visages grimaçants contraint littéralement la silhouette recroquevillée au premier plan à s’agenouiller. Les visages lunaires des œuvres de Sergio Birga sont à interpréter de manière symbolique, comme des présages de l’inéluctabilité du destin, qui prend presque toujours un cours funeste pour ses protagonistes. Ainsi, dans une illustration du Procès (fig. p. 121) de Franz Kafka, Josef K. est conduit à son exécution sous les moqueries de la lune. Un visage au regard narquois observe, sans rien faire, alors que Le Cavalier du seau II (fig. p. 97) de Kafka erre inévitablement vers sa mort dans le froid des montagnes de glace. Et dans l’interprétation des Passants (fig. p. 95) de Unter dem Mond 1961, Linolschnitt, 100 × 165 mm, Privatsammlung Annie Birga, Paris Sous la lune 1961, linogravure, 100 × 165 mm, collection privée d’Annie Birga, Paris
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