Leseprobe

106 Er schätzte besonders die Dämmerungen und die nächtlichen Szenen. Übrigens fällt auf, dass nur wenige Künstler Paris bei Nacht im Freien gemalt haben. Vielleicht liegt es an dem Spitznamen, »Ville lumière«, Erleuchtete Stadt, wahrscheinlicher jedoch an dem kulturellen Einfluss des Impressionismus, abgesehen von Bonnard und seinem wunderschönen Gemälde Le petit Poucet, das ein Café am Boulevard de Clichy darstellt. Auch hier sucht Birga nicht nach einer schmeichelhaften Darstellung von berühmten, hell beleuchteten Plätzen oder Straßen. Er nimmt als Motive die Schienen des Gare du Nord, die vom Boulevard de la Chapelle aus in fliehender Perspektive zu sehen sind, oder das Becken des kleinen Canal Saint-Denis mit seinen drei Pappeln, die den Horizont abschließen und nicht ohne Schalk an Böcklins berühmte Toteninsel erinnern. Ein Gemälde wie La rue de la lune mit seinem Eckhaus, seinen schiefen Fassaden und seinem bewusst künstlichen Aussehen erinnert an expressionistische Filme von Friedrich Wilhelm Murnau und Fritz Lang oder an die Bühnenbilder von Alexandre Trauner. Einige Gemälde wurden durch ein persönliches oder historisches Ereignis inspiriert, so L’hôpital de la Pitié Salpêtrière von 2004, als der Künstler sich dort wegen eines schweren und komplizierten medizinischen Eingriffs aufhielt, oder auch L’incendie de Notre-Dame (Abb. S. 106 f.) von 2019, den Brand, den er durch die Fenster seines Ateliers sah. Birga schätzt Eckansichten, fliehende oder abgeschnittene Perspektiven, kurvige Straßen. Er inL’artiste a peint à de multiples reprises et sous différents angles son environnement immédiat, à savoir, les toits de Paris perçus à travers les fenêtres de son atelier, situé au dernier étage d’un immeuble du troisième arrondissement. L’imbrication des toits pentus et des cheminées qui les coiffent lui a offert un registre formel qu’il n’a cessé d’exploiter en représentant les toitures aux différentes saisons de l’année et surtout aux différentes heures du jour. Sergio Birga affectionnait particulièrement les crépuscules et les nocturnes. On remarquera au passage que rares sont les artistes à avoir peint Paris la nuit en extérieur. Peut-être est-ce dû au surnom de la « ville lumière », plus sûrement à l’influence culturelle de l’impressionnisme, si l’on excepte Bonnard et son superbe tableau Le petit Poucet représentant un café du boulevard de Clichy. Là encore, Birga ne recherche pas une vision flatteuse de places ou d’avenues célèbres vivement éclairées. Il prend pour motifs les rails de la gare du Nord, vus du Boulevard de la Chapelle, en perspective fuyante ou encore le bassin du petit Canal de Saint-Denis, avec ses trois peupliers fermant l’horizon qui rappellent non sans malice une œuvre célèbre de Böcklin L’île des morts. Un tableau comme La rue de la Lune (avec sa maison d’angle, ses façades de guingois et son aspect sciemment factice fait songer au cinéma expressionniste de Murnau et Fritz Lang, ou aux décors d’Alexandre Trauner (fig. p. 106 s.). Parfois, certains tableaux ont été suscités par un événement personnel ou historique. Ainsi, L’hôpital

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